BOUGUEREAU, LE GRAND PEINTRE DU PIED-NUDISME

tu vas me mettre d'humeur bougueronne 

La peinture, art majeur, est souvent l'objet de controverses de haut niveau auxquelles nous n'avons
pas peur de nous associer !

Est-ce que ça va réchauffer l'atmosphère si je dis que, malgré tout, j'aime bien ce tableau ?

Oui, et la dame en profitera pour se faire rafraîchir par la vague.

N'empêche, si Alberto n'était pas là, point de jolies baigneuses sur le RIB !

françois a écrit:

N'empêche, si Alberto n'était pas là, point de jolies baigneuses sur le RIB !

Quel enthousiasme, @Fr. Alberto !

Lol !

Oui, et j'attends avec impatience le jour où Alberto nous surprendra avec un beau nu peint par lui-même

Ah oui, je partage ton impatience, André !

Fr.Alberto a écrit:

Si je persévère dans le dessin d'une figure, je pourrais tout de même dépeindre des nus.

Nous attendons avec impatience une de tes œuvres !

Fr. Alberto a écrit:

Soyez tranquiles, sachez que mon appartenance religieuse ne fait pas de moi un faux moraliste. 

C'est rassurant de lire ça !
Mais une question me brûle les lèvres (ou plutôt les doigts sur mon clavier…) : quelle différence fais-tu entre un vrai et un faux moraliste ?

En voila une question très intéressante     

Pour amener ma petite pierre à la discussion, un article de Ouest France (gratuit celui là)


https://www.sudouest.fr/2013/07/20/un-cure-chez-les-culs-nus-1119951-2964.php

 
"Le frère Jacques passe ses vacances tous les étés au CHM de Montalivet. Pour l’homme d’église, naturisme et foi catholique
n’ont rien d’incompatible.
 
Le frère Jacques nous accueille sur le porche de son bungalow. Le vieil homme est dans son plus simple appareil. 
Il a les traits tirés par les années, la peau tannée par le soleil et une longue barbe blanche hirsute. 
On croirait presque se retrouver face à l’un de ces ermites qui ont marqué les premières heures du christianisme. 
Des moines qui partaient loin de tout, pour vivre reclus dans les déserts égyptiens et vouer leur existence à la méditation 
et à la prière.
 
Mais la comparaison s’arrête au stade de l’impression, car l’homme de foi est loin d’être isolé, au Centre héliomarin 
de Montalivet (CHM). Bien au contraire, depuis 62 ans qu’il fréquente les lieux, le frère Jacques a tissé de nombreuses 
amitiés. « Je ne suis arrivé que jeudi soir et j’ai déjà reçu deux visites », racontait-il vendredi matin.
 
Le frère Jacques a découvert le naturisme à l’âge de 19 ans. A l’époque, il n’est pas encore prêtre.
Il suit des études de lettres, à Paris. Un ami lui suggère alors d’abandonner ses vêtements, pendant 
quelques semaines, pour partir en vacances à Montalivet, où un certain Albert Lecoq vient de fonder 
le premier centre naturiste d’Europe.
 
Au départ l’idée de partir chez les « culs nus » n’enchante guère le frère Jacques. 
C’est a priori contraire aux préceptes catholiques qu’il suit depuis son enfance comme scout de France. 
Mais son ami lui fait rencontrer un médecin, le docteur Fougerat de Lastours, qui est l’auteur d’une thèse 
sur les bienfaits du naturisme. « Il a déconstruit les idées reçues que je pouvais avoir à l’époque, 
tout en m’expliquant que beaucoup de chrétiens pratiquaient le naturisme », explique aujourd’hui 
l’homme d’église. Le frère Jacques est convaincu et débarque pour la première fois à Montalivet, 
au cours de l’été 1951.
 
« Ici, ça n’a rien à voir avec le nudisme du Cap Dagde. Notre démarche est basée sur le respect de 
l’autre et de la nature. Il n’y a pas de regard carnassier. Si je croise une belle femme, je m’écrie 
deo gracias et je passe mon chemin, ni plus ni moins », explique le frère Jacques.
 
Le prêtre voit également dans le naturisme un bon moyen de prendre ses distances avec le consumérisme
 et les divisions de la société. « Ici, il y a un vrai brassage de la société. Les barrières sociales tombent 
avec nos vêtements. Sur la plage, on peut aussi bien croiser un amiral qu’un cordonnier », indique-t-il.
 
Aussi, l’homme d’église ne voit-il pas de contradiction entre le naturisme et sa foi religieuse, mais plutôt 
une symbiose. D’ailleurs, lorsqu’il a été ordonné, à l’âge de 32 ans, les présidents des fédérations nationales
et internationales du naturisme étaient présents à la cérémonie.
 
A 82 ans, le frère Jacques est aujourd’hui devenu une figure connue et appréciée du plus grand nombre, 
au CHM. Il ne se cache pas, au contraire. Tous les soirs, il revêt même ses habits liturgiques pour célèbrer
la messe dans son bungalow."

Excellent article

« Les barrières sociales tombent avec nos vêtements. Sur la plage, on peut aussi bien croiser un amiral qu’un cordonnier »

.. ou une jolie femme d'amiral ou de cordonnier. Je pense que le faux moraliste ne voit que le sexe, et le vrai la pureté et la beauté.

André a écrit:

Je pense que le faux moraliste ne voit que le sexe, et le vrai la pureté et la beauté.

Il est malheureusement bien plus courant d'en rencontrer des faux que des vrais !

Nous l'avons déjà évoqué je crois, il y a différentes pratiques du naturisme...
Et toutes ne sont pas aussi idéales que celle décrite dans l'article, qui a le mérite de mettre en lumière le fait que, a priori, le naturisme ne contrevient pas à la morale.

En ce qui me concerne (je l'ai peut-être déjà dit ?) je ne suis pas spécialement pudique, et j'aime être nue quand le contexte me plaît. Mais je suis méfiante envers le naturisme institutionnalisé…

Fr. Alberto a écrit:

Et pour répondre à notre compagne Thanh, un faux moraliste serait celui qui dirait "Entendez ce que je dit mais ne regardez pas ce que je fait".

J'aime beaucoup cette définition 

Pas mal, en effet !

C'est assez proche du très connu : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais !"

Cette formule ne s'applique pas seulement aux "moralistes" (vrais ou faux).
Elle peut s'appliquer aussi à certains médecins, par exemple.
Mon généraliste doit bien fumer entre un et deux paquets par jour…
Et moi-même je ne suis pas exempte de reproches.

Pour en revenir à la morale…
Je suis intimement convaincue qu'il n'y a pas de morale universelle. La morale c'est historique et culturel, contextuel, et très subjectif. Donc un moraliste ne peut être compris que par celles et ceux qui partagent plus ou moins la même morale que lui, sinon il prêche dans le désert. Mais quel intérêt y a-t-il à prêcher des convaincus ?

Relire Spinoza, peut-être ?

Thanh.H a écrit:

quel intérêt y a-t-il à prêcher des convaincus ?

Sans doute de se fabriquer une petite société d'où on peut regarder le reste du monde avec un profond mépris...

C'est vrai que la morale a quelque chose de subjectif, après il y a aussi du "bon sens"
(subjectif lui aussi) mais sans être universelle, on doit quand même pouvoir retrouver
de grandes lignes communes, nous avons tous un cerveau a peu près semblable.

Discuter "morale" avec quelqu'un qui ne partage pas notre vision doit aussi pouvoir s'appuyer
sur des critères plutôt objectifs non ?

On pourrait sans doute le faire entre personnes ayant une ouverture d'esprit suffisante ce qui donnerait
un partage intéressant, mais l'ouverture d'esprit est-elle la caractéristique première du moraliste ?